Parmi les pathologies chroniques et invalidantes, l’insuffisance cardiaque se caractérise non seulement par une limitation d’autonomie parfois majeure, mais aussi et surtout par le caractère anxiogène de la dyspnée et du risque permanent de la survenue d’un trouble aigu du rythme cardiaque et d’une mort subite. Prendre en charge au mieux le patient insuffisant cardiaque implique une approche multidisciplinaire impliquant les psychologues.

En effet, les patients insuffisants cardiaques peuvent développer un syndrome dépressif lié à l’épuisement qu’engendre la maladie. Il s’agit d’améliorer la qualité de vie globale du patient, de dépister d’éventuelles complications psychiatriques, au premier rang desquelles la dépression majeure, de tenir compte de la gestion des émotions dans la prévention des troubles du rythme ventriculaires, ou encore d’adapter la prise en charge psychologique à l’expérience incomparable de la transplantation cardiaque. Finalement, l’abord psychologique du patient insuffisant cardiaque apparaît primordial, sans négliger le soutien de l’entourage mais aussi des équipes soignantes.

 

Les patients insuffisants cardiaques requièrent un repérage précoce avec l’objectif d’instaurer une prise en charge psychologique pour prévenir le risque d’une décompensation psychique plus sévère.

La maladie chronique oblige souvent à des réaménagements psychiques. Le psychologue les aide à trouver leurs propres ressources, des stratégies pour vivre au mieux avec les contraintes qu’impose la maladie (les traitements, les régimes, les examens réguliers…). Pour certains, ils devront faire le deuil de leur vie d’avant et, pour cela, ils pourront ressentir le besoin d’un soutien psychologique.

Les patients greffés du cœur nécessitent également un accompagnement, en amont et sur le long terme après l’intervention. Cet accompagnement peut se poursuivre sur plusieurs mois.

 
Le rôle du psychologue dans la prise en charge du patient insuffisant cardiaque en fin de vie

Laurence LE HELIAS – Nantes

vidéo du GICC